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« L’ASSOMMOIR » EMILE ZOLA ( 1840-1902)
 L’ASSOMMOIR est le triste récit de la condition ouvrière au 19ème et des effets pervers de l’alcool conduisant à une déchéance inexorable.
« GERVAISE » , l’héroïne du roman a pour compagnon « LANTIER » , avec qui elle a deux enfants, Claude et Etienne.
  Lantier, lassé par les difficultés de la vie et les responsabilités parentales et maritales quitte Gervaise pour Adèle , une jeune fille, laissant Gervaise sans le sou.
Elle trouve du travail en tant que blanchisseuse. Dans une scène mémorable, elle affrontera et humiliera Virginie, la soeur d’Adèle.
Petit à petit, son chagrin et sa défiance envers les hommes se dissipent. Elle rencontre  » COUPEAU » , un honnête ouvrier zingueur , qui l’épouse.
Gervaise aura pour belle-soeur madame Lorilleux, qui la déteste , redoutant de perdre son influence sur son frère. Elle se moque également de sa claudication et la surnomme  » La Banban ».
Ambitieuse et travailleuse, Gervaise rêve d’acheter une boutique où elle pourrait se mettre blanchisseuse à son compte.
Un accident malheureux arrive à Coupeau, qui tombe d’un toit et se retrouve très handicapé. 
Toutes les économies de Gervaise disparaissent dans les soins prodigués à Coupeau , et son rêve de devenir patronne s’évanouit.
Goujet, un jeune ouvrier célibataire et amoureux d’elle lui propose de lui prêter de l’argent. Réticente au début, Gervaise finit par accepter et parvient à réaliser son rêve.
Elle travaille dur, mais la santé de Coupeau est lente à s’améliorer. IL s’habitue à la nonchalance, puis à l’inactivité .
Il chasse son ennui en se rendant à  » L’ASSOMMOIR », un débit de boisson où on distille un alcool particulièrement fort. 
Un verre en entraîne un autre…
l’argent s’amenuise, il devient violent et Gervaise, désorientée, gaspille ce qui leur reste en donnant des festins à ses amis, un moyen pour elle d’oublier ses craintes envers l’avenir.
Elle a pour voisine.. Virginie, qui se dit son amie , mais n’a rien oublié de ses humiliations passées.
Gervaise, au bord de la ruine sera contrainte de lui céder sa boutique. Virginie a enfin la revanche dont elle rêvait.
Gervaise , dégoutée de la vie, vaincue par la violence de Coupeau et par la misère, sombrera également dans l’alcool et terminera sa vie dans le dénuement et dans une totale déchéance physique et morale.
Ce presque documentaire, à l’écriture cinématographique et sous couvert de roman, est un témoignage accablant et poignant de la condition ouvrière de cette époque.
Bravo monsieur ZOLA !